Collaboration régionale pour l'eau potable dans la région du Natur- & Geopark Mëllerdall

L'eau du robinet est une denrée alimentaire indispensable. Ceci est particulièrement vrai pour la région du Mëllerdall. L'eau y provient exclusivement de sources d'eau souterraine régionale qui jaillissent en grande partie de l'aquifère du Grès de Luxembourg.

©MECDD
Première réunion du Comité d’accompagnement pour l’eau potable pour la région du Natur- & Geopark Mëllerdall

 

Cette ressource locale est suffisante pour approvisionner l'ensemble des réseaux d'eau potable des 11 communes-membres du Natur- & Geopark Mëllerdall sans qu'elles aient besoin de recourir à une ressource "externe", par exemple en provenant du barrage du lac de la Haute-Sûre. La ressource en eau potable est cependant sous pression. La qualité de l'eau des captages d'eau potable de la région Mëllerdall est significativement influencée par l'activité humaine avec des teneurs en nitrates dépassant 25 mg/l. Pour 1/3 des captages des mesures correctives sont obligatoires en vue de réduire les concentrations en nitrates. La situation dans la région du Mëllerdall reflète la situation au niveau national, où des captages d'eau potable dont le débit-cumulé est suffisant pour approvisionner 75.000 habitants en eau potable sont hors service suite à la présence de nitrates et de métabolites de produits phytopharmaceutiques.

À terme, la sécurité d'approvisionnement en eau potable ne peut être garantie que par la mise en place de mesures préventives dans les zones de protection délimitées autour des captages d'eau potable. Au-delà des mesures obligatoires fixées par règlements grand-ducaux, la législation prévoit que les fournisseurs d'eau potable aient la possibilité d'établir et de mettre en œuvre un programme comprenant notamment des mesures volontaires. Ces mesures volontaires ont l'avantage d'être plus flexibles que les mesures obligatoires et que leur implantation se fait en concertation avec les acteurs concernés. Parmi ces mesures volontaires sont à citer l'adaptation d'infrastructures existantes à des normes en vigueur dans les zones de protection, la création de coopérations agricoles ou encore des campagnes de sensibilisation. Un suivi de l'efficacité des mesures mises en place est également prévu. Une participation à des mesures volontaires implique une dérogation par rapport aux mesures obligatoires fixées par règlement grand-ducal.

En vue de faciliter l'implantation du programme de mesure, le gouvernement a donné la priorité à la coopération régionale entre fournisseurs d'eau potable. La région regroupant les fournisseurs d'eau potable dans et autour du Natur- & Geopark Mëllerdall est une des 7 régions identifiées au niveau national. Une convention de collaboration a été signée en septembre 2018 par ces fournisseurs, ainsi que par la ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole Dieschbourg. 4 communes non-membres du Natur- & Geopark Mëllerdall ont également manifesté leur volonté de participer à cette collaboration régionale. Le 21 novembre 2019 a eu lieu la première réunion de constitution du Comité d'accompagnement. En vue de faciliter la gestion des programmes de mesure au niveau régional, une animatrice, Rachel Krier, est engagée depuis le 1er mai 2019 au niveau du Natur- & Geopark Mëllerdall. Ce poste est subventionné à 100 % par le Fonds pour la gestion de l'eau pendant les deux premières années, puis à 75 % durant les années suivantes. Les autres mesures volontaires sont éligibles à un co-financement jusqu'à 75 % par ce même fonds. Au total, un budget de 6 millions d'euros par an est prévu pour subventionner ces mesures.

 

Communiqué par le ministère de l'Environnement, du Climat et du Développement durable et le Natur- & Geopark Mëllerdall

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